En complément,  de l’étude du DEPS sur les dépenses culturelles des collectivités territoriales en 2014, l’Observatoire des politiques culturelles (OPC),  avec le soutien du ministère de la Culture, et en collaboration avec le DEPS, réalise pour la seconde année consécutive un outil plus léger, permettant d’apprécier l’évolution de l’effort culturel des collectivités territoriales en temps réel.

L’édition 2016-2018 de la Note de conjoncture sur les dépenses culturelles des collectivités territoriales présente des résultats relatifs à l’évolution des dépenses culturelles des régions, des départements, des villes de plus de 100 000 habitants et dans une moindre proportion de villes de 50 000 à 100 000 habitants entre 2016 et 2017 (en fonctionnement et en investissement) établis sur la base des budgets primitifs fournis de manière déclarative. Elle propose également une projection des intentions des collectivités sur 2018.

En agrégeant les évolutions des dépenses culturelles de fonctionnement entre 2016 et 2017 des collectivités de l’ensemble de l’échantillon*, il ressort une certaine amélioration par rapport à l’exercice précédent, la moitié des collectivités ayant accentué leur engagement.

  • Du côté des Régions : l’ensemble des résultats témoigne d’un souci des exécutifs régionaux d’affirmer leur place sur l’échiquier des politiques culturelles. Cet élan reste à confirmer dans les années à venir. Par ailleurs, il convient de rappeler que les Régions demeurent encore le niveau de collectivité territoriale le plus modeste en matière de soutien financier à la culture.
  • Les départements : des résultats caractérisé par une certaine disparité. Sur les 48 départements étudiés, 44% d’entre eux augmentent leur budget culture en fonctionnement, tandis que 42% le réduisent. Les efforts portent sur l’éducation artistique et culturelle et le patrimoine. À l’inverse, ce sont les arts plastiques et visuels et les festivals et événements qui sont le plus impactés par un retrait de leur accompagnement.
  • Les métropoles : la moitié des métropoles de l’échantillon augmente les moyens affectés au fonctionnement en faveur de la culture, deux d’entre elles sont dans une position de retrait sur ce plan. Les données confirment néanmoins le caractère embryonnaire et inégal de l’investissement des métropoles dans la culture.
  • Les villes de plus de 100 000 habitants : une stabilité des dépenses en 2017 par rapport à 2016. À noter, peu de projets d’investissement, expliqué par le fait qu’étant l’employeur culturel public le plus important, « les communes sont confrontées au premier chef à l’augmentation de leurs charges de personnel, poste sur lequel elles sont amenées à consacrer de plus gros efforts en 2017 comme en 2016 ».
  • Les villes de 50 000 à 100 000 habitants : on constate un maintien des dépenses de fonctionnement, les festivals et événements étant favorisés dans ce type de territoire.

La note se conclue par quelques projections sur 2018 : tous niveaux de collectivités confondus, une tendance à la stabilité de leurs dépenses culturelles en 2018 pour 44% d’entre elles.

 

>> Télécharger la Note de conjoncture des dépenses culturelles des collectivités territoriales 2016-2018 [pdf, 887 Ko], OPC, 2018.

>> Consulter notre billet sur Les dépenses culturelles des collectivités territoriales en 2014, Deps, 2017.

>> Consulter notre billet sur la Note de conjoncture 2015-2016, OPC, 2017.

 

* Cet échantillon est constitué de 11 régions sur 13 métropolitaines (soit 85% d’entre elles) et de 49 départements métropolitains sur 96 (soit plus de la moitié d’entre eux) ;  6 métropoles sur 15 à la date de la première enquête, ainsi que 20 villes de plus de 100 000 habitants (soit la moitié d’entre elles) ; a été également retenu un échantillon de 18 villes de 50 000 à 100 000 habitants (soit 21,5% d’entre elles).

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