<< Retour vers la Boîte à outils des manifestations littéraires
Une vigilance à la responsabilité écologique des manifestations littéraires intégrée par Confluences. Nicole Murcia-Petit, présidente de l’association Confluences (Montauban) et Agnès Gros, directrice artistique adjointe, s’expliquent.
Si depuis quelques années des mesures éco-responsables se multiplient dans les festivals de musique ou événements en plein air (toilettes sèches, gobelets réutilisables, éclairage à LED…), il semble moins évident pour les manifestations littéraires, compte tenu de leur format, de mettre en œuvre concrètement ces réflexions, pourtant incontournables aujourd’hui.
L’association Confluences fait rayonner la littérature en Occitanie depuis 1990, en organisant des événements littéraires et notamment le festival « Lettres d’Automne » qui réunit chaque année, fin novembre, plus de 20 000 personnes dont 5 000 scolaires.
Sans avoir formalisé une charte éco-responsable précise, l’association montalbanaise a, depuis une dizaine d’années, par touches successives, amorcé des démarches en ce sens. Cela se traduit entre autres par une attention portée sur le type de vaisselle utilisée lors des repas servis au bistrot de Lettres d’Automne (environ 500) ou autres pots proposés avant ou après les spectacles, moments conviviaux indispensables à l’atmosphère si particulière du festival. L’association a dans un premier temps choisi des assiettes jetables biologiques et des gobelets consignés prêtés par le Sirtomad (pôle déchet du Grand Montauban), avant d’opter pour de la vaisselle en dur, meilleur compromis pour limiter le gaspillage tout en préservant le confort et la simplicité d’utilisation (pas de consigne).
Sur le volet des transports, le train est systématiquement privilégié pour les trajets des artistes invités (plus de 80 chaque année) et l’équipe facilite le co-voiturage pour les festivaliers en jouant un rôle d’intermédiaire entre eux.
Au-delà de ces exemples inhérents au festival, dans son travail quotidien, l’équipe de Confluences est également attentive à ces préoccupations écologiques au travers de gestes simples tels que l’impression sur du papier brouillon, le contrôle des dépenses énergétiques ou le tri sélectif des déchets. On citera aussi une communication qui limite les impressions papier en tous genres pour se concentrer davantage sur le web (site, réseaux sociaux, newsletter…).
Si la mise en place de ces actions a nécessité des ajustements pratiques et économiques, d’autres évolutions restent encore à prévoir, l’éco-responsabilité demeurant une vigilance de tous les instants. Et pourquoi pas imaginer le partage des réflexions sur ce sujet avec les organisateurs d’événements culturels de la région pour parvenir à une mise en commun enrichissante et efficiente ?