Au sein de la filière du livre comme dans les autres industries culturelles, les professionnel·les se sont engagé·es depuis quelques années sur la voie d’une production et d’une diffusion plus conscientes des responsabilités environnementales et sociales. Pour tous et toutes, il s’agit bien de penser le livre comme un bien culturel unique, vecteur de lien humain et de pensée féconde, mais également consommateur de matières premières, potentiel pollueur qui ne s’ignore plus, et partie prenante, parfois malgré lui, d’une logique productiviste insatiable.
Pour enrayer cette logique, de l’auteur au lecteur et dans tous les domaines – de l’édition à la librairie en passant par les manifestations littéraires ou les bibliothèques –, les initiatives « vertes », « responsables », « écologiques »… foisonnent. Elles invitent à repenser les modes opératoires et les interactions, à abandonner certaines habitudes au profit de nouvelles pratiques ou d’anciens usages réhabilités, à prendre le temps d’évaluer les conséquences de ses choix… Les structures régionales pour le livre membres de la Fill accompagnent et soutiennent les acteurs et actrices du livre de plus en plus nombreux à emprunter cette voie. Point d’étape sur une route que l’on devine encore longue, ce dossier tente de dresser un panorama – non exhaustif, bien sûr – des divers types d’actions en cours. Il dévoile les différentes facettes que peut recouvrir la notion d’écologie du livre et donne à voir la façon dont l’interprofession s’empare du sujet, à l’échelle du territoire.
Bien sûr, le livre « vert », sans empreinte environnementale, auquel nous invite à rêver le beau visuel de l’illustratrice Léontine Soulier n’existe pas… mais imaginer un écosystème vertueux et pérenne est un premier pas pour, ensemble, lui donner corps.