Face à la surproduction des titres et des exemplaires, le livre artisanal affiche son caractère unique. Sur le territoire, des personnes issues de différents métiers de la filière montrent l’exemple en créant à petite échelle, à la main et en se proposant d’aller à contretemps du rythme actuellement imposé au monde du livre. La maison d’édition normande Phloème réalise depuis ses débuts ses ouvrages à la main. Tout d’abord réponse à des contraintes économiques, ce souhait de créer à la main permet également de donner vie à un objet livre unique qui porte les textes. Celui-ci invite aussi à une plus grande conscience de la nature « fournisseuse » de matériau par la présence rendue palpable du fil de chanvre, du papier recyclé en Lorraine, etc.
Implantées en Haute-Vienne, les éditions Apeiron travaillent sur la création en circuit court et un assemblage artisanal. En passant par un papetier de la Creuse pour les couvertures, par un imprimeur de Corrèze et par un assemblage à la main, elles donnent vie à des ouvrages poétiques réalisés dans un périmètre restreint, mais qui n’empêche par une diffusion plus large en France et à l’étranger.
Autre retour à des usages anciens, la maison d’édition La Cabane bleue a souhaité dès sa création intégrer sa diffusion à son projet. Pas de diffuseur, mais un travail en direct avec les libraires pour tisser les liens de confiance. Autre idée mise en place par la maison : un kit de pollinisation qui encourage les lecteurs et lectrices à devenir de « petites abeilles pollinisatrices » pour promouvoir la maison d’édition auprès des librairies, manifestations littéraires, etc.
+ Sensibiliser
+ Expérimenter
+ Coopérer
+ Prolonger
+ Pour aller plus loin